Daniel Taboury – Les noces de copeaux

Résumé :
Robert Faye s’est retrouvé orphelin de la première guerre mondiale. C’est Toine son grand-père qui en fera un homme.

Le bon sens de Toine, l’ardeur au travail de Robert et la bienveillance de Portes son maître sabotier en feront quelques années plus tard au décès de son patron, le propriétaire de l’échoppe et de la maison de sabotier.

En garnison à Toulouse, en 1936, il fera la connaissance de Manuela une jeune réfugiée espagnole. Il la mettra enceinte et la mettra à l’abri dans son village sous la protection de Dino. Les villageois se méfieront de cette étrangère …

Le temps ramènera Robert aux Martoulets mais pour peu de temps la seconde guerre mondiale confrontera Robert à cette drôle de guerre. Il sera fait prisonnier puis envoyé en Allemagne pour travailler.

Manuela se retrouvera seule une nouvelle fois toujours accompagnée du fidèle Dino qui prendra soin d’elle et de sa fille. Tour à tour, elle espère ou désespère le retour de Robert aux Martoulets.

Quatrième de couverture :

1936 : Manuela, jeune espagnole, a été placée par son père en sécurité à Toulouse, alors que la guerre civile déchire son pays.
Robert Faye, sabotier limousin, effectue son service militaire dans la ville rose. Vont-ils s’aimer ou simplement tenter d’échapper à l’ennui ? Enceinte, Manuela est contrainte à un nouvel exil dans le village de Robert Faye qui – à de rares exceptions – se montre hostile à cette étrangère indocile. Au retour du fils Faye, les deux jeunes gens entreprennent un douloureux apprentissage au cours duquel ils cherchent à s’apprivoiser.
Ils se rapprochent, le village semble les accepter, leur fillette leur tend la main… Mais Manuela reçoit la nouvelle redoutée : sa famille a été décimée en Espagne. Le fragile bonheur à portée de main est d’autant plus rompu que la guerre va éclater. De nouveau seule, Manuela est-elle condamnée à attendre indéfiniment ? Après le Triton du diable, Les Noces de copeaux est le second roman de Daniel Taboury.
Un roman où les personnages ont en eux cette part d’insaisissable qui rend toute trajectoire humaine imprévisible

Extrait :

Il rejoignit un jour le « grimpé » au faîte d’un hêtre, à peine dissimulé dans le vert tendre des feuilles nouvelles. Le pauvre bougre riait à le voir escalader les branches avec précaution celles-là même qu’il avait parcourues sans effort. A la cime de l’arbre, l’univers sans limites ou presque s’ouvrait sur des pacages minuscules que des murets de pierres emprisonnaient. Plus loin à gauche, le clocher de l’église des Martoulets tirait un trait par-dessus des toits sans envergure. Derrière eux, un bras du Lac Noir semblait chercher d’autres veines d’eau égarées au milieu de landes et des prodigieuses collines boisées de feuillus qui occupaient tout l’espace dans leur dos : la forêt des Benayes. Seul le hameau de Tressagnes conservait son identité : à leurs pieds, les bâtisses donnaient seulement l’impression de plus encore de rassembler et, agglutinées, s’édifiaient comme un rempart que leur cache aérienne magnifiait.

Mon avis

Ce roman retrace bien la vie dans les terres limousines ainsi que l’exode des espagnols. Pour autant, ça manque de pep’s, c’est lent et assez décousu. On n’a pas l’histoire complète ni de Manuela ni de Robert comme si l’auteur avait une certaine pudeur à les livrer au lecteur.

J’ai recommencé plusieurs fois la lecture de ce roman car je n’arrivais pas à « accrocher », le confinement m’a fait aller au bout de l’histoire.

Ce roman est facile à lire, mais il manque d’un fini. C’est ni fait, ni à faire. J’aurai bien aimé connaître mieux certains personnages comme Manuela ou Robert, mais aussi Dino l’italien ou encore Odette la mère.

Bref, je suis restée sur ma faim avec ce roman.

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